Le périple à vélo électrique au sein du bassin minier vous fera découvrir de nombreux souvenir de toute une histoire industrielle ainsi que beaucoup de vestiges de la deuxième guerre mondiale…
Quand vous arriverez à Lens à vélo électrique il faudra voir obligatoirement… Le Louvre-Lens.
Comme un symbole de renouveau culturel, cette élégante réalisation de verre et de béton ouverte en décembre 2002 s’est installée à l’emplacement d’une friche minière. Autour de l’emblématique Liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix, la Galerie du Temps rassemble 250 œuvres de tous les styles. S’étageant de l’Antiquité aux temps modernes, en passant par le Moyen Age.
De Arras à Étaing
Depuis le bassin portuaire, en prenant la direction de Saint-Laurent-Blangy, l’aventure se prolonge dans les marécages de la Scarpe en avançant sur un chemin de halage destiné maintenant à la circulation des vélos en direction de la base nautique et les parcs du Chevalier et du château d’lmmercourt. Aulnes, roseaux et plantes aquatiques vous accompagnent jusqu’aux portes de Fampoux. Puis, de Roeux, une transition champêtre parsemée de quelques mégalithes vous propulse en direction du grand marécage d’Etaing, entretenu par des vaches écossaises et rouges flamandes en compagnie de chevaux de trait du Nord.
Vous ferez d’Étaing à Cambrai à vélo électrique
Cap sur l’église néogothique de la halte verte d’Ecourt-Saint-Quentin, ensuite en direction du campanile rouge de l’ancien domaine d’Oisy-le-Verger, établi sur une éminence sableuse. L’approche de Cambrai s’opère par l’aérodrome et les tourelles d’Haynecourt. Franchissant l’Escaut, doublé par le canal de Saint-Quentin, on déniche le ravissant port de Cantimpré.
Parmi l’abondant patrimoine de cette ancienne principauté ecclésiastique se révèlent l’église Saint-Géry, la cathédrale Notre-Dame de Grâce ou la chapelle baroque des Jésuites. Le beffroi classé, la Maison Espagnole, le château de Selles, des portes fortifiées, la citadelle datant de l’époque de Charles Quint, les vieilles carrières de craie formant un réseau de plus 300 Km complètent la visite, sans oublier les incontournables bêtises mentholées.
À voir obligatoirement… La carrière Wellington, à Arras dans le bassin minier
Jusqu’au 9 avril 1917, une armée britannique de plus de 24000 soldats a préparé sous terre, pendant six mois, la plus grande attaque surprise de la Première Guerre mondiale pour surgir devant les lignes ennemies. Des tunneliers néo-zélandais ont aménagé des casernements, un hôpital, des cuisines, des latrines. Sur les falaises, on peut y voir des inscriptions d’époque.
De Cambrai à Douai
On repart à vélo, à travers cultures et pigeonniers en direction de la ligne Hindenburg, zone défensive conçue sur 160 Km par les troupes allemandes de 1916 à 1917. Après un second passage à Oisy-le-Verger, on se dirige cette fois-ci en direction d’Arleux, à la jonction des canaux du Nord de la Sensée. L’église de la capitale régionale de la production d’ail fumé à la tourbe des marécages contient de précieuses orgues.
Les environs sont constellés d’une myriade de plans d’eau propices à la pêche et au farniente. Par le château blanc de Roucourt, on atteint Lewarde et une succession de corons. Ensuite, pour éviter la circulation, il faut bifurquer en direction de Sin-le-Noble, pour pénétrer à Douai. Là encore, des maisons caractéristiques du look flamand apportent un certain cachet aux artères commerçantes, comme la collégiale Saint-Pierre, le parlement de Flandre ou le musée de la Chartreuse. Dans le beffroi, un carillon de soixante-deux cloches rythme la vie locale.
À voir obligatoirement… Le centre célèbre minier duwarde
Restée dans son jus, cette fosse a fonctionné jusqu’en 1971. Elle employait un millier de personnes sur une surface de 8 ha. Sous la conduite d’anciens mineurs, on déniche l’univers historique et sonore dans les galeries et les phénoménaux bâtiments. Des témoignages émouvants et instructif au sein du plus important musée minier de France.
De Douai à Lens
La commune de Cuincy nous ramène tranquillement sur notre vélo à la campagne… Avec sa résidence Renaissance au fil de l’Escrebieux. Charmé par les ondulations des grandes exploitations céréalières avec une faible dénivellation, on rallie en pédalant sans se presser la motte féodale d’Oppy. La forêt de pins et d’érables de Vimy porte aussi l’empreinte des tranchées et des cratères des bombardements. Au sommet de la cote 145 a été érigé un mémorial dédié aux troupes canadiennes.
Au pied des colonnes immaculées, un saisissant point de vue fait voir le bassin minier. Cette région est peu à peu colonisé par la nature et sa cinquantaine de montagnes. Une agréable descente file en direction de la plaine de la Gohelle et le stade Felix-Bollaert. Ce stade est l’antre populaire des footballeurs sang et or. Après cette promenade à vélo, ne manquez pas les joyeuses processions des géants. Ils représentent les particularismes de pratiquement chaque bourgade de la région.