En boxe thaïe, les athlètes s’affrontent directement en s’échangeant des coups d’une puissance maximum, dans le but de s’envoyer K-O. Il convient donc en toute logique d’entamer n’importe quelle action en partant d’une position qui permette de se déplacer aisément… Pour pouvoir porter les meilleurs coups et, simultanément, se défendre contre ceux de l’adversaire.
La position de garde Le muay thaï n’ayant pas de postures codifiées, contrairement aux autres arts martiaux, on pourrait avoir l’impression que cette phase de la technique est laissée au hasard. Rien de plus faux, la boxe thaïlandaise prévoit des positions spécifiques. L’athlète les adoptera néanmoins de la manière la plus conforme à ses besoins. Le boxeur choisira évidemment celle qui lui garantit la défense la plus efficace et la meilleure attaque. Il ne faut surtout pas penser que les combats se déroulent à l’image d’une vulgaire bagarre de rue, de façon totalement instinctive. Pour préparer les combats, l’athlète s’entrainera à enchaîner les mouvements et les coups sur un sac de frappe.
En combat il faut garder son calme
Dans une situation difficile et de stress comme peut l’être un combat, l’athlète s’efforcera de réagir avec les gestes qui lui sont les plus familiers et habituels. La position de garde devra donc éviter de lui imposer des attitudes et des mouvements non naturels, chorégraphiques mais absolument dépourvus d’utilité au moment de l’action. Il existe deux types de garde en boxe thaïe. L’une, plus traditionnelle, ressemble à celle des autres sports de ring, avec les bras tenus en l’air et assez près du corps.
La garde et les déplacements
L’autre, qui caractérise le style siamois, se distingue par la position des bras partiellement tendus et écartés du corps. Cette garde s’utilise en cas de coups de pied, dans la mesure où elle assure une plus grande stabilité. Par ailleurs, les bras tendus en avant (pas complètement, même si certains athlètes adoptent aussi cette posture) permettent d’arriver plus vite à la prise au cou, qui prélude au combat à coups de genou. Cette posture a été très critiquée, surtout dans les écoles européennes… Car si elle facilite le clinch à coups de genou, elle empêche pratiquement de boxer avec fluidité, comme il est d’usage en particulier chez les boxeurs occidentaux.
Se sentir bien dans une position
Soulignons une fois encore au lecteur qu’il ne s’agit pas de positions strictement codifiées, auxquelles l’athlète est tenu de se conformer. Chaque boxeur, selon ses aptitudes personnelles, trouvera la posture qui lui convient pour déclencher ses assauts. Il est important de rappeler plusieurs principes fondamentaux, à ne jamais négliger avant de choisir sa propre position de garde.
La tête
Il s’agit de la partie la plus vulnérable et la plus exposée. Bon nombre de boxeurs n’ont pas les qualités nécessaires pour supporter des attaques répétées dans cette région du corps : ils devront alors garder le menton baissé en permanence, afin de protéger non seulement leur gorge, mais aussi la partie latérale de leur mâchoire, particulièrement vulnérable.
Les épaules et les bras
La protection de la tête est favorisée par la position des épaules… Elles contribueront à assurer la défense de la zone sensible. Légèrement incurvées vers l’avant. De la même manière, les bras et les mains (recouvertes par les gants) pourront exercer une action de protection du visage. On voit souvent des professionnels qui combattent avec une garde basse. En ayant même les bras relâchés le long des flancs… il est vrai que la musculature des bras est ainsi moins soumise à la fatigue. Mais ce genre de stratégie s’avère néanmoins totalement déconseillé aux novices. Outre son aptitude naturelle à encaisser les coups, un champion possède sans doute un « œil » et une expérience tels qu’il peut se permettre de courir un risque supplémentaire.
La garde pour commencer
Pour le débutant ou l’athlète de niveau moyen qui fait de la boxe Thaïe, en revanche, la prudence s’impose… Il doit donc maintenir ses bras repliés près du corps, pour parer les coups… Et pour contre-attaquer dès que l’occasion se présente. La garde typique de la boxe, avec la main gauche placée à quelques centimètres du nez et la droite collée la mâchoire, offre de nombreux avantages. L’écart des bras et la hauteur à laquelle les mains sont situées varient en fonction des sports de combat pratiqués. En boxe, on frappe uniquement avec les bras et surtout au visage, si bien que les mains seront toujours très près du corps et de la tête. Alors qu’en savate, en kick-boxing et en muay thaï, les bras seront légèrement écartés du corps pour permettre de se défendre contre les coups de pied.